Développements construits - Civils et militaires durant la Première guerre mondiale

La Première guerre mondiale, une guerre totale

La Première Guerre mondiale est une guerre totale car elle implique aussi bien les civils de « l’arrière » ou des régions occupées que les militaires qui combattent sur le front. En quoi cette guerre est-elle totale ?

 

La Première Guerre mondiale est marquée par la « violence de masse » sur le front. Ainsi, en France, la bataille de Verdun en 1916, déclenchée par les Français, est l’une des plus connues des guerres des tranchées. Tout d’abord, au moment de l’assaut, les soldats à découvert font face aux tirs ennemis, aux obus, aux gaz asphyxiants, aux lance-flammes. Les combats à la baïonnette sont sans merci également. Les armements doivent faire le plus de victimes possibles. Par ailleurs, les conditions de vie dans les tranchées sont très mauvaises pour les soldats : manque d’hygiène (poux, rats, boue…) et de nourriture.  Ils dorment dans leurs vêtements, sur des sols durs ou boueux selon la saison. Pour rompre leur quotidien difficile, les soldats qui ont très peu de permissions écrivent des lettres à leurs proches. Cette bataille a fait plus de 300 000 morts parmi les soldats français et allemands sans compter les milliers de blessés, mutilés (« gueules cassées ») et les traumatismes psychologiques engendrés. La bataille est néanmoins considérée comme une victoire française.

Les civils sont mobilisés pour l’effort de guerre par une intense propagande organisée notamment par les États belligérants. Ils prêtent ou donnent leur argent pour aider à financer l’achat des équipements et du ravitaillement des soldats. Les femmes jouent un rôle particulièrement important. Elles remplacent dans la vie économique (les usines, les champs, les services…) les hommes partis combattre. Elles participent également au soutien moral des combattants en leur envoyant lettres et colisMais les civils sont aussi des victimes de la guerre. Ils souffrent des pénuries de biens vitaux comme le charbon ou les denrées alimentaires. Ils sont également victimes des destructions et sont parfois aussi les cibles des attaques comme lors des bombardements aériens.

 

En conclusion, les soldats combattent durement sur le front et subissent des conditions de plus en plus difficiles. Quant aux civils, particulièrement les femmes, ils ont un rôle crucial dans la mobilisation générale pour la guerre en participant de différentes manières à l’effort de guerre. Ils subissent également souffrances et violences.

La violence de la guerre de Verdun

La Première Guerre mondiale a duré d’août 1914 à novembre 1918 et a eu lieu essentiellement en Europe. Elle a été très violente. La bataille de Verdun a été l'une des batailles de la "guerre de tranchées". En quoi la bataille de Verdun est représentative de la violence de masse du premier conflit mondial ?

 

L’offensive allemande sur Verdun débute le 21 février 1916 et en une semaine, l’avancée est foudroyante, ils parviennent à 10 km de Verdun (prise du fort de Douaumont le 25 février). Puis la situation se stabilise quelque peu, le commandement français ayant organisé la résistance. Le 24 février, le général Joffre appelle Pétain pour qu’il organise la défense de la ville avec sa 2e armée. Ensuite, les Allemands s’essoufflent (offensives du 9 mars et du 9 avril repoussées par les Français), mais progressent tout de même jusqu’à l’été (fin juin début juillet), et lancent alors leur va-tout dans le secteur de Fleury. Mais à partir de juillet 1916 débute la bataille de la Somme, qui soulage le front de Verdun. À partir de juillet 1916, les Français prennent l’offensive et entament la reconquête du terrain perdu depuis février. Le fort de Douaumont est repris fin octobre et celui de Vaux début novembre. Un ultime assaut est donné en décembre, qui permet de reprendre le terrain perdu depuis février.

Les soldats doivent affronter le froid extrême, cause de douleurs physiques, l’humidité, la boue, la faim et le manque de sommeil. On peut ajouter que ces soldats affrontent également la peur, dès lors qu’ils ont connu l’assaut, et l’éloignement, douleurs morales qui font également partie des « conditions de vie » dans les tranchées. 

 

En conclusion, les soldats combattent durement sur le front et subissent des conditions de plus en plus difficiles. Le bilan de la bataille de Verdun est terrible : plus de 300 000 morts et plus de 400 000 blessés des deux cotés.

Le génocide arménien

Introduction ▪ Plus 1,8 million d’Arméniens, de confession chrétienne, vivent en Asie mineure au nord-est de l’Empire ottoman. Au début de la première guerre mondiale, le gouvernement turc décide de les exterminer en prétextant qu’ils pourraient aider les armées russes. En quoi est-ce le premier génocide de l’histoire ?

 

Le génocide des Arméniens commence en 1915. Il est organisé par les autorités gouvernementales turques qui profitent d’une défaite militaire face aux Russes pour mettre en cause la population arménienne, déjà persécutée depuis la fin du XIXe siècle. Dans un télégramme envoyé au gouverneur de la province d’Alep, Talaat Pacha, ministre de l’intérieur stipule que « le gouvernement a décidé d’exterminer tous les Arméniens habitant en Turquie ». Les arrestations et déportations concernent tous les Arméniens présents en Anatolie orientale et à Constantinople.

 

Ils sont très nombreux à être assassinés sur place ou meurent au cours de la déportation. La plupart des hommes sont massacrés près de chez eux alors que les femmes et les enfants sont tués au cours de longues marches vers le désert syrien et ses camps de concentration (Deir-ez-Zor). Beaucoup ont péri de faim, de soif, de fatigue. Au total, autour d’1,2 million de personnes sont ainsi massacrées. Le vocabulaire employé par les autorités montre qu’il s’agit d’un génocide (extermination volontaire, organisée et systématique de tout un peuple pour des raisons religieuses, culturelles ou politiques).

 

Conclusion ▪ Certains survivants peuvent témoigner des nombreux massacres lors du génocide arménien. Aujourd’hui, le génocide arménien n’est pas reconnu par les autorités turques.

Date de dernière mise à jour : 04/10/2021

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