Connaissances - La Seconde guerre mondiale

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Introduction

• Une vingtaine d’années après la fin de la Première Guerre mondiale, un nouveau conflit qui mobilise l’ensemble de la planète, éclate en Asie en 1937 et en Europe en 1939. Après une série de victoires de l’Axe, les Alliés l’emportent et libèrent les territoires conquis en Asie et en Europe.

• La Seconde Guerre mondiale pousse les logiques de la guerre totale* à leur paroxysme : en raison de la dimension idéologique du conflit, il ne s’agit plus de vaincre mais d’anéantir l’ennemi. Des crimes de masse sont perpétrés et les Juifs et les Tsiganes sont victimes d’un génocide.

• En France, après la défaite de 1940, la population se divise. Si l’immense majorité demeure attentiste, une partie des Français choisit la collaboration, autour de la figure du maréchal Pétain, avec les nazis et une autre s’engage dans la résistance, autour de la figure du général de Gaulle.

 

En quoi la Seconde Guerre mondiale a-t-elle contribué à déstabiliser le monde, l’Europe et la France ?

 

 I. Un conflit total à l’échelle planétaire 

 

 A. Les victoires de l’Axe (1939-1942) 

 

Les premiers succès de l’Allemagne

  • Le 1er septembre 1939, la Wehrmacht* envahit la Pologne. Le 3 septembre, suite à cette agression, le Royaume-Uni puis la France déclarent la guerre à l’Allemagne. Ils sont suivis par quelques autres pays appartenant au Commonwealth (Afrique du Sud, Australie, Canada).
  • L’armée allemande suit la tactique de la Blitzkrieg* et avance rapidement vers Varsovie, qu’elle bombarde massivement puis qu’elle occupe le 28 septembre. Comme il était prévu dans le pacte germano-soviétique (23 août 1939), l’URSS se lance de son côté à l’assaut de la Pologne orientale à partir de la mi-septembre. À la fin du mois, le territoire polonais est entièrement occupé par les deux puissances.
  • De leur côté, la France et le Royaume-Uni adoptent une stratégie défensive. Leurs armées restent abritées derrière la ligne Maginot et la frontière belge en attendant l’attaque des Allemands. C’est la « drôle de guerre ». Rien ne se passe pendant quelques mois. Puis en avril 1940, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège pour assurer son approvisionnement en fer suédois qui passe par le port norvégien de Narvik.

 

L’offensive à l’Ouest

  • Hitler déclenche l’offensive à l’Ouest le 10 mai 1940. La Wehrmacht se rue  sur  les  Pays-Bas,  la  Belgique,  le  Luxembourg,  passe  par  les Ardennes, et refoule les armées françaises et britanniques sur les bords de la mer du Nord (opération Dynamo). Elle y fait des dizaines de milliers de prisonniers, la plupart français, qui sont envoyés en Allemagne. Elle progresse ensuite vers le sud de la France, entraînant l’exode de millions de civils. Le 22 juin 1940, la France, à moitié envahie, signe l’armistice.
  • Le Royaume-Uni, dirigé par Winston Churchill, reste seul en guerre contre l’Allemagne. La bataille d’Angleterre commence. Le débarquement en Grande-Bretagne paraissant impossible, Hitler fait bombarder Londres et les villes britanniques pour pousser l’Angleterre à négocier. Malgré le Blitz* (de septembre 1940 à mai 1941), le Royaume-Uni résiste.

 

La guerre s’étend au monde

  • En 1941, la guerre s’étend sur le pourtour méditerranéen. Venant au secours de l’Italie, l’Allemagne envahit la Yougoslavie puis la Grèce, et parvient jusqu’en Crète. Adolf Hitler envoie aussi une armée en Égypte – l’Africa Korps commandée par Erwin Rommel – pour soutenir les Italiens contre les Britanniques.
  • En dépit du pacte germano-soviétique, Hitler a toujours considéré l’URSS comme son grand ennemi : il hait l’idéologie communiste, considère les Slaves comme un peuple inférieur et pense aussi que les Soviétiques sont une grande menace pour la frontière orientale du Grand Reich. Le 22 juin 1941, il lance l’opération Barbarossa en attaquant l’URSS  par  surprise. En  trois  mois,  la  Wehrmacht  parvient  aux  portes de Leningrad et de Moscou. 
  • En  Asie,  le  Japon  décide  de  chasser  les  États-Unis  du  Pacifique  pour  pouvoir  y étendre ses conquêtes. Le 7 décembre 1941, l’aviation japonaise bombarde la flotte de la base américaine de Pearl Harbor dans les îles Hawaï par surprise. Elle fait plus de 2 400 morts et détruit ou endommage de nombreux navires. Le lendemain, les États-Unis déclarent la guerre au Japon ; l’Allemagne et l’Italie, alliés du Japon, entrent alors en guerre contre les États-Unis.

 

 B. La contre-offensive et la victoire des Alliés 

 

1942 : le tournant de la guerre

  • La destruction de la flotte américaine à Pearl Harbor permet aux Japonais de se lancer à l’assaut de toute l’Asie Pacifique. Ils s’emparent des Philippines, des Indes néerlandaises (Indonésie), de la Malaisie, de Singapour… Mais durant le printemps et l’été 1942, leur progression est stoppée par les forces américaines du général Douglas Mac Arthur qui remportent les batailles de la mer de Corail (mai 1942), de Midway (juin 1942) puis de Guadalcanal (août 1942-octobre 1943).
  • En Russie, la Wehrmacht connaît ses premiers revers. Elle ne parvient pas à prendre Leningrad et Moscou. L’armée du général allemand Friedrich Paulus, qui cherchait à s’emparer de Stalingrad depuis juillet 1942, est finalement encerclée par l’Armée rouge et obligée de capituler en février 1943. Cette première défaite allemande est suivie d’une autre à Koursk en août 1943.
  • En Afrique du Nord, les troupes allemandes de Rommel sont battues par les Britanniques en Égypte à El-Alamein (novembre 1942) et repoussées vers la Tunisie. En novembre 1942, les Anglo-Américains débarquent au Maroc et en Algérie et prennent en tenaille les troupes de l’Axe qui doivent se rendre.

 

La victoire des Alliés en Europe

  • Après la conquête de l’Afrique du Nord, les Alliés débarquent en Sicile (juillet 1943) puis en Italie. Mais les Allemands bloquent leur progression vers le nord.
  • Les dirigeants des trois grands pays alliés - Staline, Churchill et le président américain Franklin D. Roosevelt - se retrouvent alors à Téhéran en novembre 1943. Ils y décident une action conjointe : les Anglo-Américains ouvriront un nouveau front à l’Ouest en Normandie et en Provence, alors que les Soviétiques lanceront une grande offensive sur le front Est pour y empêcher le transfert des troupes allemandes vers l’Ouest.
  • Le débarquement allié a lieu en Normandie le 6 juin 1944 (opération Overlord) puis en Provence le 15 août. Les armées alliées libèrent ensuite le territoire français et franchissent le Rhin en mars 1945. L’opération soviétique sur le front Est – l’opération Bagration – commence le 22 juin 1944 et s’achève le 19 août. L’Armée rouge libère en moins de trois mois la Biélorussie et une partie de la Pologne et des pays baltes. Elle progresse ensuite en Europe de l’Est et dans les Balkans.
  • Les armées américaine et soviétique font leur jonction sur l’Elbe le 26 avril 1945. Le 30 avril, les Soviétiques s’emparent de Berlin après une semaine de combats. Hitler se suicide et l’Allemagne signe une capitulation sans condition le 8 mai 1945.

 

La victoire des Alliés en Asie

  • Dans le Pacifique, les Américains reprennent l’une après l’autre les îles occupées par le Japon avec des forces opérationnelles qui regroupent porte-avions, navires de guerre et navires de débarquement (task forces). Mais ils doivent faire face à une résistance acharnée des Japonais qui préfèrent mourir plutôt que de se rendre. À partir d’octobre 1944, les kamikazes* précipitent leurs avions remplis d’explosifs sur les navires américains.
  • Au début de 1945, les Américains se rapprochent de l’archipel nippon et leurs avions bombardent systématiquement les grandes villes japonaises. Mais le commandement américain craint qu’un débarquement entraîne un prolongement de la guerre et la mort de dizaines de milliers de soldats américains. Le nouveau président des États-Unis – Harry S. Truman – décide donc de conclure la guerre en utilisant l’arme atomique. Une première bombe nucléaire est larguée le 6 août sur Hiroshima, puis une seconde le 9 août sur Nagasaki. Le 8 août, l’URSS attaque à son tour les forces japonaises en Mandchourie. Ne voyant pas d’issue, l’empereur Hirohito annonce la fin des combats le 15 août. Le 2 septembre, le Japon capitule et la Seconde Guerre mondiale s’achève.

 

 II. Une guerre d’anéantissement 

Quelles sont les violences et les génocides durant la Seconde Guerre mondiale ?

 

 A. Les violences et les crimes pendant la guerre 

 

Une guerre totale

  • La Seconde Guerre mondiale est une guerre totale. Lors de la conquête, les Allemands terrorisent les civils en bombardant les villes et les colonnes de réfugiés. Les villes britanniques subissent le Blitz en 1940-1941. De leur côté, à partir de 1943, les Alliés larguent leurs bombes sur les villes d’Allemagne, du Japon ou des pays occupés. En août 1945, les Américains utilisent l’arme atomique contre le Japon.
  • En janvier 1942, le président américain  Franklin  D.  Roosevelt met en place le Victory Program,  un  programme  d’armement  massif.  Les États-Unis produisent en quantité croissante du matériel de guerre (navires, bombardiers, chars, canons, fusils mitrailleurs, mines…). L’Allemagne et l’URSS augmentent également leur production d’armes à partir de 1943. Le nouvel armement est de plus en plus efficace et meurtrier.

 

Le front de l’Est et la guerre d’anéantissement

  • En  juin  1941,  la  Wehrmacht  envahit l’URSS. Les nazis veulent étendre « l’espace vital » de l’Allemagne aux dépens des  Slaves  et  détruire  ce  qu’ils  appellent  le  «  judéo-bolchevisme » qui représente selon eux le pire danger pour l’Allemagne et pour le  monde.  Il  ne  s’agit  donc  pas  seulement  d’une  invasion  territoriale, mais d’une guerre idéologique et raciale qui a pour objectif d’anéantir l’ennemi. De leur côté, les soldats soviétiques défendent leur territoire et ont l’ordre impératif de ne jamais reculer. Les combats sont donc extrêmement meurtriers (bataille de Stalingrad).
  • Sur le front de l’Est, les lois admises de la guerre ne sont plus respectées. Les prisonniers de guerre soviétiques qui ne sont pas directement exécutés sont parqués dans des camps en plein-air - où ils meurent de froid et de faim - ou bien déportés dans les camps de concentration du Reich. Sur 3,35 millions de prisonniers, plus de deux millions sont ainsi massacrés (60 %). Les prisonniers allemands disparaissent quant à eux dans les camps du Goulag. 
  • L’armée allemande s’attaque  aussi  aux  civils.  Elle pille les  régions occupées  et  y  réquisitionne  les  vivres  et  le  matériel,  entraînant  des famines. Les villages soupçonnés de soutenir les partisans sont incendiés et leurs habitants massacrés ou envoyés en Allemagne pour le travail forcé. Ainsi lors de l’opération Cottbus en Biélorussie en mai 1943, les forces allemandes détruisent plus de 200 villages et massacrent au moins 20 000 civils. Enfin, les Einsatzgruppen fusillent systématiquement les Juifs, les cadres communistes, les Tsiganes. Au total, environ 15 millions de civils soviétiques meurent à cause de la guerre.

 

Violences et crimes du Japon en guerre

  • À cette époque, les Japonais méprisent les autres peuples asiatiques, en particulier les Chinois. Ils sont prêts à donner leur vie pour faire du Japon le « centre du monde » et rendre gloire à leur empereur qui est un dieu pour eux. Par ailleurs, la discipline militaire japonaise est d’une grande sévérité et tout acte de faiblesse est considéré comme une trahison. Lors des combats, les soldats nippons sont prêts à tout pour gagner et préfèrent mourir plutôt que de se rendre.
  • L’armée japonaise commet ainsi de nombreux crimes de masse et crimes de guerre en Asie : massacre de Nankin (Chine) en 1937 et sac de Manille (Philippines) en 1945 ; maltraitance des prisonniers de guerre, dont la mortalité atteint plus de 30 % ; expériences  médicales  et  bactériologiques  sur  des  cobayes  humains  par  l’Unité  731 installée à Harbin (Mandchourie) ; propagation d’épidémies en Mandchourie et en Chine ; utilisation d’armes chimiques en Chine ; prostitution forcée de plus 200 000 « femmes de réconfort » asiatiques, surtout coréennes et chinoises.

 

 B. Les génocides des Juifs et des Tsiganes 

 

De l’exclusion aux génocides

  • Dès  le  milieu  des  années  1930,  les  nazis  envoient  les  Juifs  allemands  dans  les camps de concentration. Les Tsiganes allemands, d’abord regroupés dans des camps d’internement (Zigeunerlagern) par les municipalités en 1935, sont aussi envoyés en camps de concentration, comme « asociaux » ou comme « Tsiganes ».  
  • En 1939 et 1940, les Allemands enferment les Juifs polonais dans des ghettos où sont aussi  déportés  des  Tsiganes  (quartier  tzigane  du  ghetto  de  Lodz).  Entassés, à peine nourris, de nombreux habitants y meurent de faim et de maladie. 
  • Les massacres directs et systématiques des Juifs commencent avec l’invasion de l’URSS en juin 1941. Les Einsatzgruppen suivent la Wehrmacht en territoire soviétique pour les exterminer. Avec l’aide de leurs auxiliaires locaux (Ukrainiens, Baltes), ils rassemblent hommes, femmes et enfants des villes et des villages et les fusillent à l’écart dans des fosses qu’ils recouvrent ensuite de terre. C’est le début de la Shoah, le génocide des Juifs. Beaucoup moins nombreux que les Juifs, les Tsiganes sont aussi fusillés.

 

Les camps d’extermination

  • La « Solution finale à la question juive », c’est-à-dire l’extermination de tous les Juifs d’Europe, est décidée par Adolf Hitler en 1941. En janvier 1942, à Wannsee, quinze hauts responsables nazis se réunissent sous l’autorité de Reinhard Heydrich pour finaliser l’organisation du génocide.
  • De décembre 1941 à l’été 1942, en application de cette décision, les SS construisent plusieurs camps d’extermination dans la partie polonaise du Grand Reich : Chelmno, Belzec, Sobibor et Treblinka. Isolés dans des espaces forestiers, ils sont gardés par un très petit nombre de SS et leurs auxiliaires ukrainiens. Les Juifs et Tsiganes des ghettos polonais y sont déportés. Amenés par train dans des conditions inhumaines, ils sont presque tous immédiatement gazés et leurs corps brûlés. Un petit nombre d’entre eux sont maintenus en vie pour travailler dans le camp et les chambres à gaz (Sonderkommandos), avant d’être gazés à leur tour. 
  • Les camps d’Auschwitz et Maidanek sont à la fois des camps d’extermination et de concentration.  Auschwitz reçoit des  Juifs de toute l’Europe. Les « inaptes au travail » sont immédiatement conduits dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau (personnes âgées, femmes avec enfants, enfants). Les autres sont soumis aux travaux forcés à l’intérieur du camp ou dans des usines proches qui bénéficient ainsi d’une main-d’œuvre gratuite. Ils meurent d’épuisement, de faim,  de  maladie,  des  mauvais  traitements  ou  gazés quand ils deviennent trop faibles. Les Tsiganes, regroupés dans un quartier d’Auschwitz-Birkenau, sont gazés en 1944.

 

Le bilan des génocides

  • La Shoah a fait entre 5 et 6 millions de victimes, ce qui correspond à plus de 60 % des Juifs d’Europe de 1939. La population juive a presque disparu d’Europe de l’Est. Le Samudaripen a fait plus de 200 000 victimes, soit environ 22 % des Tsiganes européens de 1939. Pour les nazis, la priorité était l’extermination des Juifs : celle des Tsiganes a été moins systématique, plus tardive et inégale selon les pays.

 

 III. La France dans la guerre 

Quelles sont les conséquences de la défaite de 1940 pour la France ?

 

 A. Le choc de la défaite et ses conséquences 

 

  • L’offensive allemande du 10 mai 1940 entraîne une débâcle de l’armée française et l’invasion de la partie Nord-Est du territoire français. Huit millions de civils fuient sur les routes. Le gouvernement, réfugié à Bordeaux parce que la Wehrmacht est entrée dans Paris, est divisé sur la possibilité de poursuivre le combat hors de la métropole.
  • Dès le 17 juin 1940, le maréchal Pétain, nouveau Président du Conseil, justifie l’armistice (accord conclu entre des armées ennemies afin de mettre fin aux combats) qui entre en vigueur le 25 juin. Seule la zone Sud du territoire échappe à l’occupation (situation dans laquelle se trouve un État, pendant ou après un conflit, où il est envahi et placé sous domination étrangère) allemande. L’absence des soldats prisonniers (1,8 millions d’hommes) et les réquisitions allemandes entraînent des pénuries alimentaires importantes.
  • Après avoir obtenu le vote des pleins pouvoirs le 10 juillet 1940, le maréchal Pétain met en place un nouveau régime, l’État français, installé à Vichy : il rompt avec l’héritage républicain (la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » est remplacée par la devise « Travail, Famille, Patrie »). La propagande met en avant la figure rassurante du vainqueur de Verdun mais la politique menée remet en cause les libertés fondamentales (presse, réunion, association…).

 

 B. La France, entre occupation et collaboration 

 

  • Menant une politique xénophobe et antisémite, Pétain propose à Hitler une politique de collaboration (politique de coopération administrative, économique, culturelle, militaire et judiciaire menée par l’État français et les partis collaborationnistes avec l’Allemagne nazie entre 1940 et 1944) avec l’Allemagne nazie lors de l’entrevue de Montoire le 24 octobre 1940. En juillet 1942, les forces de l’ordre françaises prennent part à des rafles de Juifs et à leur transfert vers la zone Nord, en vue de leur déportation vers les centres de mise à mort en Pologne.
  • L’invasion de la zone Sud par l’Allemagne le 11 novembre 1942 entraîne une radicalisation d’un régime de plus en plus impopulaire. Des collaborationnistes partisans de l’idéologie nazie, entrent au gouvernement (René Bousquet, Joseph Darnand…). La Milice, (corps paramilitaire créé par le régime de Vichy en 1943 pour soutenir l’Allemagne nazie dans sa répression de la résistance) participe, aux côtés de la Gestapo, à la traque des Juifs et des résistants.
  • Le 16 février 1943, l’instauration du Service du travail obligatoire pousse des groupes de réfractaires refusant de partir travailler en Allemagne à se cacher dans des lieux difficiles d’accès. Ces maquis (groupes de résistants cachés dans des forêts ou des montagnes) sont bientôt encadrés par les organisations de résistance qui réorientent leurs actions vers la lutte armée.

 

 C. Une France qui résiste pour la libération 

 

  • Suite à l’appel du général de Gaulle, diffusé sur les ondes de la BBC le 18 juin 1940, quelques milliers de volontaires qui refusent l’armistice partent pour Londres rejoindre la France libre derrière le général de Gaulle. En métropole, des groupes se forment autour de publications clandestines, d’activités de renseignement ou d’aide aux évadés. Mais pendant l’année 1940, ces groupes sont toujours ultra-minoritaires.
  • Les réseaux de résistance (groupes clandestins qui luttent, depuis l’intérieur ou l’extérieur du territoire français contre la politique menée par l’État français et contre l’occupation nazie) se structurent et les échanges entre la France libre et les Alliés se multiplient. Le 27 mai 1943, l’action de Jean Moulin aboutit à la création du Conseil national de la Résistance, organe représentatif de la Résistance intérieure placé sous l’autorité du général de Gaulle.
  • Dès l’automne 1943, l’attente d’un débarquement anglo-américain perçu comme imminent pousse la « France Combattante » (nom donné à partir du 14 juillet 1942 à la « France libre », organisation de résistance extérieure fondée par de Gaulle à Londres en juin 1940) à préparer la libération du territoire et la refondation républicaine, notamment à travers le programme du CNR et les ordonnances prises par le gouvernement provisoire, dirigé par de Gaulle depuis Alger.

 

Conclusion

 

  • La Seconde Guerre mondiale est un conflit mondial, opposant les forces de l’Axe aux Alliés sur tous les continents et tous les océans. Elle est aussi un conflit total, pour les civils qui sont mobilisés ou victimes de violences, et pour les soldats, car les lois de la guerre ne sont plus respectées.
  • Elle est la première guerre d’anéantissement de l’histoire de l’humanité : l’objectif de chacun des deux camps est de détruire l’ennemi, par tous les moyens, plus seulement de le vaincre. En témoignent le génocide des Juifs et des Tsiganes ou le bombardement nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki.
  • Le destin de la France est aussi grandement bouleversé par cette guerre. Vaincue, elle est occupée militairement et entre dans la voie de la collaboration suite aux décisions du maréchal Pétain. Mais une poignée d’hommes, autour du général de Gaulle, refuse l’occupation et la collaboration : ils résistent et se battent pour la libération du pays, qui s’étend entre 1944 et 1945.
 

Vocabulaire

 Guerre totale  guerre qui mobilise tous les moyens et  toute la population

 Génocide  extermination systématique et programmée d’un groupe humain en raison de son appartenance nationale, ethnique ou religieuse.

 Guerre d’anéantissement  guerre qui a pour finalité la destruction de l’adversaire et de son idéologie.

 Alliés  nom donné aux adversaires de l’Axe dont les 3 principaux partenaires sont les USA, la GB et l’URSS.

 L’Axe  nom donné à l'alliance de l’Allemagne, l’Italie et le Japon (et leurs alliés).

 Blitz  campagne de bombardements stratégiques menée par la Luftwaffe (l’aviation allemande) contre le Royaume-Uni du 7 septembre 1940 au 21 mai 1941.

 Ligne Maginot  ligne de fortification bâtie par la France le long de la frontière franco-allemande au cours des années 1930.

 Wehrmacht  armée allemande.

 La Blitzkrieg  mot allemand signifiant « guerre-éclair ». Utilisation combinée de l’aviation (bombardement), des blindés (percée du front) et de l’infanterie (invasion et occupation) pour obtenir une victoire très rapide sur l’ennemi.

 Capitulation  décision militaire qui consiste à se rendre à l’ennemi.

 

Date de dernière mise à jour : 31/12/2022

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